Où sont les relationnistes ?

w_03901J’ai eu une journée numérique aujourd’hui.

7 h 50 : elle a commencé par un courriel intéressant et ponctué d’hyperliens instructifs portant sur le gouvernement 2.0 de l’administration Barack O’Bama.

12 h 00 : cette entrée en matière a été suivie par un échange des plus instructifs avec une firme montréalaise très innovatrice en monitorage et analyse stratégique à propos de la place – ou l’absence de place – des relations publiques dans l’univers 2.0, alors que d’autres disciplines de la communication marketing semblent en saisir davantage l’intérêt et le potentiel et développer leur expertise et leur clientèle. En effet, les budgets se transfèrent progressivement des médias traditionnels vers le web, je ne vous apprends rien. Ce qui est étonnant et qui ressort chaque fois des échanges que j’ai sur le sujet c’est qu’il semble que les relationnistes ne vont pas chercher leur part et ne prennent pas une place qui leur reviendrait naturellement, comme celle de bâtir des relations avec des communautés.

15 h 00 : un autre courriel à propos des blogues m’est parvenu, cette fois de la Société québécoise des professionnels en relations publiques qui se propose de sélectionner des liens vers les blogues de leurs membres. Il était temps qu’il y ait un peu d’action. Il n’y a pas encore de flux RSS sur le site de la SQPRP. Et comme le mentionnait Michelle Blanc à la dernière réunion du 3e mardi en mars, les sites de relations publiques sont parmi les moins cotés par les internautes.

 17 h 30 :  la journée s’est poursuivie par un passage à YULBIZ ou j’ai rencontré un grand nombre de passionnés du numérique, du 2.0, des communautés, du marketing relationnel.  Je n’ai pas rencontré de relationniste. Je ne dis pas qu’il n’y en avait pas, mais ils se faisaient rares et je ne les ai pas vus. D’habitude, il y en a m’a-t-on dit, quelques-uns ou quelques-unes et certains biens en vue, comme Michèle Sullivan.

21 h 00 : Essoufflés? Il y a de quoi. Moi je continue à me demander, où sont mes collègues? Peut-être que c’est moi qui n’ai pas le don de les trouver sur la Toile? Ni dans les activités face-à-face.  Dans LinkedIn il n’y a pas de groupe relations publiques.  Je vais en créer un. Enfin, j’y pense et j’espère que vous viendrez m’y rejoindre!  Je sais que plusieurs s’intéressent à cette nouvelle dimension. C’est l’ère de la communication bi-directionnelle. Une approche qui fait largement l’objet d’une promotion intensive par bien des professionnels, des professeurs et autres influenceurs dans notre sphère.   Mais allons-nous en saisir toute l’importance? Et quand? Comment s’y prendre pour convaincre les clients d’aller de l’avant si nous ne sommes pas à l’aise nous-mêmes dans la blogosphère?

8 réponses à “Où sont les relationnistes ?

  1. Gilles Trudeau ARP

    Je partage tes observations, martine, sur l’absence de relationnistes dans les blogues. À défaut d’en alimenter un, j’aimerais bien me joindre à un groupe pour réagir à certaines problématiques. Que faut-il faire à partir de maintenant ?

    • Martine Dorval

      Je viens de créer un groupe sur LinkedIn sous le nom RP2.0 et je te propose de t’y joindre.
      Tu peux aussi suivre quelques blogues comme celui-ci ou ceux de Michelle Sullivan ou de Michelle Blanc et réagir à leurs propos quand cela t’interpelle. Cela te permettra de te familiariser avec cet univers.

  2. Bravo Martine. Belle initiative. Et merci !

    Je suis justement en train de rédiger un texte sur cet enjeu des médias sociaux pour les relations publiques. Vaste programme…

    Je me permets de te souligner un livre de référence que je lis en ce moment:

    PR 2.0: Putting the Public Back in Public Relations ( Brian Solis et Deirdre Breakenridge)

    http://www.briansolis.com/2008/04/pr-20-putting-public-back-in-public.html

    Amazon: http://www.amazon.com/Putting-Public-Back-Relations-Reinventing/dp/0137150695

    Pour le Yulbiz de mardi dernier, j’ai failli y aller mais le temps m’a manqué… Ce sera pour la prochaine fois.

    Merci et à bientôt.

    Patrice

  3. Roxane Gutzeit-Godbout

    Bonjour Martine,

    Belle initiative. Pour ma part, il y a 9 ans que je m’intéresse à l’application des relations publiques dans la sphère Web, pour y avoir pratiquer les relations médias numérique. Justement, je fais partie d’un groupe de recherche – COl@b de l’UQÀM qui s’intéresse au Web 2.0.

  4. Très belle initiative que je vais suivre de près 🙂

  5. En plus des 3e mardi, des Yulbiz, il y a aussi les Yulblog qui rassemblent les blogueurs de Montréal. On devrait se rencontrer, j’y suis occasionnellement.

    Belle initiative pour le nouveau groupe RP 2.0 sur LinkedIn ! Voici d’autres groupes intéressants :

    3e mardi
    http://www.linkedin.com/groups?gid=846387

    Network of PR professionnal
    http://www.linkedin.com/groups?gid=69178

    Public Relations
    http://www.linkedin.com/groups?gid=114853

    Public Relations and Communications Professionals Public Relations and Communications Professionals
    http://www.linkedin.com/groups?gid=82242

    @Patrice Leroux :
    Bienvenue dans la blogosphère. Souhaitez-vous ajouter votre blogue dans le répertoire des membres de la SQPRP ?

  6. 3e mardi | Third Tuesday Montréal a été formé il y a environ un an et demi justement dans le but d’encourager les professionnels en RP (et marketing) à échanger sur l’influence grandissante des médias sociaux. À l’époque, Facebook venait de capter l’imaginaire de certains de mes collègues et j’ai voulu profiter de l’entousiasme qui avait jusque là été presque inexistant, en introduisant un concept qui connaissait beaucoup de succès dans le ROC (rest of Canada). Je craignais, comme toi, que notre industrie laisse toute la place aux autres, au lieu de saisir les opportunités que représentaient ces nouveaux outils. À l’époque, Marc Snyder, Pierre Bouchard et Mylène Forget (Massy Forget) étaient parmi les très (très) petit nombre de Montréalais en RP à se joindre à moi dans le blogosphère. Tous ont accepté de se joindre au comité organisateur de 3MTT. Depuis, d’autres professionnels en RP ajoutent leurs voix à la discussion, que ce soit par le biais de blogues, sur Twitter ou ailleurs, au plus grand bénéfice de nous tous.

    La Chaire de RP de l’UQAM a récemment dévoilé les résultats d’un sondage – parmi les 300 professionnels en RP du Québec sollicités, 5% se sont qualifiés ‘d’experts’ en médias sociaux. J’avoue que je n’ai pas participé à ce sondage, étant à l’extérieur du pays au mois de Novembre, mais même avec plus de quatre ans d’expérience dans le domaine des médias sociaux j’ai de la difficulté à me qualifier d’experte. Il serait effectivement temps que tous ces experts se manifestent – qu’ils se joignent à la conversation qui est à la base même des médias sociaux. Je trouve qu’ils passent pas mal sous silence. Et que c’est bien dommage, autant pour eux que pour notre industrie qui profiterait d’une discussion ouverte à ce sujet (et bien d’autres).

    Martine: j’ai effectivement l’habitude d’assister aux YULBiz – selon moi un incontournable pour tous ceux qui prétendent vouloir comprendre les médias sociaux. Au plaisir de vous y voir à la fin du mois, si mes déplacements le permettent. J’espère aussi y voir, et de voir aux 3e mardi | Third Tuesday, un nombre grandissant de nos collègues. Car les absents ont toujours tort.

    @Patrice – heureuse de pouvoir vous compter parmi nous. Je vous ajoute à mon blogroll. Au plaisir de vous lire.

  7. « Les cordonniers sont les plus mal chaussés ».
    Je pense à ça assez souvent, les professionnels en RP sont chargés (entre autres) de veiller sur la réputation de l’organisation pour laquelle ils travaillent, ils ne veillent pas à la bonne réputation de leur profession, de l’image que véhicule l’expression « Relations publiques » (et je ne parle même pas des « opérations-de-relations-publiques »).
    Sophie tu en parlais dans certains de tes billets et/ou commentaires: les professionnels de relations publiques sont toujours tenus responsables des « échecs » de communication, par contre, lorsqu’une crise à été bien gérée ( dans tes billets sur Mapple Leaf), rien pour les RP, tout pour ceux qu’ils conseillent !!

    Les cordonniers sont les plus mal chaussés, je vous dis !

    Mais, je me suis peut-être éloignée du sujet…

    Pour le web 2.0 et ses outils qui nous permettraient tant de choses, le temps et l’énergie des convertis feront leur travail. Le web 2.0 change du tout au tout les pratiques, peut-être pas les théories, les idéaux des communicateurs, mais bien les possibilités concrètes de réaliser ces « rêves » de bidirectionnalité, et ça, ça va prendre beaucoup de temps.
    Soyons dynamiques, communiquons notre intérêt pour le 2.0 et soyons patients.

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